« Je crois que je ne réaliserai jamais vraiment ce qu’il s’est passé ce soir-là. Il y avait du monde, du bruit, de la lumière, une ambiance chaleureuse comme on en trouve que dans le Sud. Et puis il y avait ce silence. Ce silence qui s’installe quand tout le monde écoute, vraiment. C’est rare. Et j’ai eu cette chance, en tout cas vers la fin. » nous dit Chamis.
« Quand j’ai choisi d’interpréter "Adieu, mon amour" d’Hélèna, je savais que je prenais un risque. Ce n’est pas un titre connu du grand public, ce n’est pas une chanson “effet wahou”. Mais elle me parle. Elle parle de perte, de tendresse, de choses qu’on ne sait pas toujours dire à voix haute. Elle m’a accompagné dans un moment important de ma vie. Et ce soir-là, je l’ai chantée comme une lettre qu’on n’enverra jamais, mais qu’on doit écrire pour avancer. » nous raconte Chamis.
« Il y avait des gens importants dans la salle. Bien sûr, Bruno Berberès, que je connaissais de nom depuis longtemps, et que j’espérais impressionner sans trop y croire. Mais aussi Nicolas Fabiani et Agnès Puget que je connaisais déjà et dont je respecte énormément le travail. Pourtant, au moment de monter sur scène, je n’ai pas pensé à ça. Je me suis juste dit : sois vrai. Parce que c’est tout ce que je peux offrir. »
J’ai fermé les yeux un instant, j’ai respiré. Et j’ai chanté.
Je me souviens avoir senti mes mains trembler sur le micro au début et à la fin. Puis, au fil des paroles, tout s’est aligné : les mots, la musique, les regards dans la salle.
« Quand j'ai su que je partais à Paris, je crois que j’ai dû sourire sans trop comprendre. Il y avait beaucoup d’émotion en moi. Pas seulement de la joie, mais quelque chose de plus profond : la sensation que tout ce que j’ai construit depuis des années, parfois dans l’ombre, venait de trouver un écho. »
Ce soir-là à Lattes, ce n’était pas juste une audition. C’était une confirmation que ma voix peut porter quelque chose, et qu’elle mérite d’être entendue.
Merci à tous ceux qui étaient là. Vous avez changé quelque chose en moi et vous êtes en train de réaliser mes rêves !
— Chamis Bernabé